De Lisbonne à Porto, en passant par le Mozambique, Gilles Ortlieb part en quête des traces incertaines laissées par Ângelo de Lima, poète remarqué par Fernando Pessoa et un temps associé à l’avant-garde, mais surtout classé dans la rubrique bien commode des « fous littéraires » – sa mort prématurée dans un hôpital psychiatrique en 1921 n’ayant rien arrangé à l’affaire. Gilles Ortlieb donne à lire quelques lettres et poèmes d’un homme dont le mystère résiste en partie et autour duquel il tourne avec une grande finesse.
La soirée est aussi l’occasion d’évoquer la figure d’un autre écrivain, frère d’asile et quasi-contemporain d’Ângelo, le grec Mikhaïl Mitsakis, auteur lui aussi d’une œuvre singulière et méconnue, littéralement « marginale ».
Gilles Ortlieb, Ângelo, Finitude, 2018 – Mikhaïl Mitsakis, Le Suicidé, trad. du grec et présenté par Gilles Ortlieb, éd. Le temps qu’il fait, 1997.