Jeune et brillant doctorant en littérature française, Ludovico est attelé à la rédaction d’une thèse qui l’ennuie jusqu’au jour où il découvre l’existence probable d’une fin différente au roman utopique L’Autre Monde écrit par Cyrano de Bergerac en 1657. Se procurer la version inédite de cette conclusion lui assurerait une entrée fracassante dans la carrière universitaire et rachèterait sa morne existence de fils de bonne famille, désabusé, érotomane par cynisme et flirtant dangereusement avec l’alcoolisme. Il est à la fois le représentant et le témoin écœuré du naufrage de sa génération, celle de l’Italie berlusconienne. Son seul îlot d’authenticité se trouve dans la relation complice qu’il entretient avec sa sœur cadette, Umberta, où se joue et se déjoue sans cesse, entre ironie et amour vrai, la tentation de l’inceste.
Filippo D’Angelo est né en 1973 à Gênes, en Italie et vit depuis 2001 en France. Spécialiste du libertinage, il a enseigné la littérature française. La Fin de l’autre monde est son premier roman.
Filippo D’’Angelo, La Fin de l’autre monde, trad. de l’italien par Christophe Mileschi, coll. Notabilia, éd. Noir sur Blanc, 2015.