Roman de pure fiction, Les Désœuvrés dévoile le monde de l’art contemporain avec une justesse et une pertinence impressionnantes. Aram Kebabdjian y met en scène une résidence d’artistes : Mike Bromberg invente des moustiques-papillons, Amin Carmichael installe des routes qui ne mènent nulle part, Lucinda Hernández a conçu une machine à mauvais temps… Chaque chapitre porte le nom d’une œuvre. Aram Kebabdjian les a toutes inventées, ainsi que les noms, vies et principes esthétiques de leurs créateurs. Certains s’imposent : leur cote monte, les musées les exposent. D’autres sont victimes de leurs démons, de leur trop grand succès ou de tortueux complots.
En ouverture de ce cycle « Fiction / non fiction » proposé par Sylvain Bourmeau – et en clin d’oeil à la Nuit blanche – Aram Kebabdjian dialogue avec Nicolas Bourriaud, critique d’art, commissaire d’exposition, ancien directeur du Palais de Tokyo et des Beaux-arts de Paris.
Aram Kebabdjian, Les Désoeuvrés, Seuil, 2015.