L’écriture fut pour Fernand Deligny (1913-1996) une activité constante, le laboratoire permanent de sa pratique d’éducateur. Ses premiers livres sont des pamphlets contre une société qui enferme et “rééduque” les enfants. À partir de la fin des années 1960, il fonde un réseau de prise en charge informelle pour enfants autistes, dans les Cévennes ; il engage alors une réflexion anthropologique contre la « domestication symbolique » et pour une définition de l’humain a-subjectif, spécifique, dépris de lui-même.
La réédition récente de son œuvre à L’Arachnéen a suscité de nombreux séminaires, des rencontres, expositions, etc. La revue Po&sie propose cette fois, par des lectures de ses textes (récits, essais, contes) de faire entendre la langue de celui qui demandait instamment que « l’autre ne soit pas parlé ».
Œuvres de Fernand Deligny, L’Arachnéen 2017, (1re éd. 2007).