Bordeaux, années 60, un jeune homme à l’œil bleu acier change chaque semaine de voiture et de fille. Charmeur, avide de vitesse et de vie, Serge Elkoubi séduit les femmes et fascine les jeunes bourgeois avides de s’encanailler. Il navigue en eaux troubles, mystificateur, pilote de course, voleur de voitures, petit escroc. Après être passé par la case prison, il s’achète une nouvelle identité et s’envole vers d’autres continents où il sera toxicomane, dealer, fabricant de paréos ou gigolo à ses heures. Quête et enquête autour d’un être insaisissable pour tous, tant pour ses enfants qu’il a à peine connus, que pour Bianca qui fut son alter ego féminin, ou encore son meilleur ami et avocat qui le suivit toujours. Par la grâce d’une écriture aussi limpide que son sujet est trouble, Olivier Mony cherche ici à dire l’absence et à restituer le mentir-vrai d’un être.
RÉSEAUX SOCIAUX
Possibilité citation : “Jamais personne ne m’est apparu plus secret, ou pour mieux dire, plus caché, plus dissimulé, que Serge Elkoubi. Sans doute parce qu’il l’était d’abord à lui-même.” (Ceux qui n’avaient pas trouvé place) “Ma vie durant, à intervalles plus ou moins réguliers, je me suis demandé la nature du charme, au sens premier du terme, du charisme qu’exerçait Serge sur tous ceux, garçons et filles, jeunes et moins jeunes, qui le croisèrent. C’est une question qui finalement n’a pas de réponse, ou alors beaucoup; propre à chacun.” (Ceux qui n’avaient pas trouvé place) |
Olivier Mony, Ceux qui n’avaient pas trouvé place, Grasset, 2021.