« Avant d’être femme, avant d’être noire, je suis un être humain. Née dans une famille de dix enfants, au Bénin, j’ai reçu une éducation atypique. Mes parents étaient féministes : filles comme garçons, nous allions tous à l’école et participions équitablement aux tâches ménagères. Ils ne nous dictaient jamais notre conduite mais nous incitaient à nous remettre en question. Nous avons appris à associer la tête et le cœur à nos réflexions. Cela me définit bien : je suis cette personne à qui on a enseigné la tolérance. Et la musique, bien sûr, est inscrite au cœur de ma personnalité. Mon père jouait du banjo, ma mère chantait. C’est elle qui m’a appris à chanter. »
Angélique Kidjo est l’une des plus grandes voix venue d’Afrique. Décrétée « première diva africaine » par le Time Magazine, couronnée de quatre Grammy Awards, elle associe avec brio musiques traditionnelles de son Bénin natal à d’autres genres musicaux, pop, jazz, reggae… Chacun de ses albums est intimement lié à l’histoire de l’Afrique et à la défense des droits humains. Ambassadrice de bonne volonté à l’Unicef depuis 2002, elle a créé sa propre fondation, Batonga, en 2006.
Angélique Kidjo, Je chemine avec…, Seuil, 2021.