Plusieurs fois dans l’année, la Maison de la Poésie sera l’écrin d’instants habituellement invisibles et nous fera entrer dans la chambre obscure de l’imagination, de l’écriture, des corrections, des revirements, de la mise en place d’un texte. Lorsqu’un écrivain se met à une table pour écrire un roman, un récit, une autofiction, il sait pour la dangerosité de ce projet : les personnages, le narrateur, les lieux, l’histoire peuvent se défiler, se rebeller. Ou être trop dociles pour capter l’attention. Il est tout à fait conscient de la situation théâtrale de ce tout. Mais il est seul. C’est peut-être essentiel d’être seul lorsqu’on écrit. Ou pas ? Une vingtaine d’écrivains se sont pliés à un questionnaire établi par Isabelle Grell sur la genèse de leurs œuvres. 33 questions. Précises. Qui seront, partiellement, mises en scène et portées sur le devant des spectateurs.
La rencontre sera suivie par une conversation avec les écrivains autour d’un verre.
Quelques avant-textes, manuscrits, carnets et dactylographies témoignant du travail des auteurs seront exposés.
Sarah Chiche, L’Emprise, Grasset, 2011. Mathieu Simonet, La Maternité, Seuil, 2012. Cécile Vargaftig, Les Nouveaux nouveaux mystères de Paris, Au diable vauvert, 2011.