“JE est avant tout un roman.” Plusieurs fois dans l’année, la Maison de la Poésie sera l’écrin d’instants habituellement invisibles et nous fera entrer dans la chambre obscure de l’imagination, de l’écriture, des corrections, des revirements, de la mise en place d’un texte. Lorsqu’un écrivain se met à une table pour écrire un roman, un récit, une autofiction, il sait la dangerosité de ce projet : les personnages, le narrateur, les lieux, l’histoire peuvent se défiler, se rebeller. Ou être trop dociles pour capter l’attention. Il est tout à fait conscient de la situation théâtrale de ce tout. Mais il est seul.
Isabelle Grell invite ce soir Alain Mabanckou, romancier, poète, essayiste, traducteur franco-congolais, dont l’œuvre a été couronnée en 2012 par l’Académie Française. Son roman Mémoires de porc-épic a remporté le prix Renaudot en 2006. Il enseigne actuellement la littérature francophone à l’université de Los Angeles.
Alain Mabanckou, Lumières de Pointe-Noire, Le Seuil, 2013.