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vendredi 26 décembre 2014

Camille de Toledo – Oublier, trahir, puis disparaître

Camille de Toledo – Oublier, trahir, puis disparaître

Dans le reflet, je nous vois, Elias, tous les deux embarqués.
La neige des plaines et la lumière du soir effacent nos visages.
Nous sommes là, puis nous n’y sommes plus.
 
Tu voudrais suivre ton reflet.
Tu dis : Mïln loniètz, nous disparaissons.
Mais à cet instant, une masse obscure, dehors, rappelle nos visages.
C’est une forêt qui passe.

 
Camille de Toledo, Oublier, trahir, puis disparaître, Le Seuil, 2014.
 
 

Dehors, défilent plaines, forêts, champs, villes et rivières qui bientôt auront changé de nom. L’homme et l’enfant ne parlent pas la même langue. Quelle histoire les relie ? Le long des rails, on découvre des valises ouvertes, des habits éparpillés… Ce n’est pourtant ni la guerre ni l’exil qui sont la cause d’un tel émiettement. Entre les rangées du wagon, s’avance le Semeur : celui qui a la charge de délivrer les passagers de leurs vies passées… Après Le Hêtre et le Bouleau, à la suite de Vies pøtentielles, Camille de Toledo explore, entre conte et récit mythologique, le temps européen, à la charnière du XXe et du XXIe siècle, à l’heure où se pose la question de l’oubli et de la trahison.
Au coeur de ce voyage initiatique, il y a une langue inconnue,  une langue sonore, musicale, composée de yiddish, de ladino, d’arabe, de russe… Cette langue est celle que parle l’enfant – et l’homme qui l’accompagne cherche à en comprendre le sens, à en percer le secret.

À lire

Camille de Toledo, Oublier, trahir, puis disparaître, Le Seuil, 2014.