La littérature en suspens – Ecritures de la Shoah : le témoignage et les œuvres (L’Arachnéen 2015) et Le mal de vérité ou l’utopie de la mémoire (Armand Colin 2015) : c’est à propos de ces deux récents ouvrages que Catherine Coquio s’entretiendra avec le comité de la revue Po&sie et avec le public de la Maison de la Poésie.
David Rousset, Charlotte Delbo, Jean Cayrol, Etty Hillesum, Piotr Rawicz, Jean Améry, Imre Kertesz, Georges-Arthur Goldschmidt, Aharon Appelfeld : ces auteurs ont tous subi la monstruosité systématique des camps nazis. Leurs œuvres (et celles d’autres auteurs encore) sont lues par Catherine Coquio, dans La littérature en suspens, comme autant d’âpres combats pour ressaisir ce qui excédait toute « expérience », mais aussi comme des écrits où la littérature comme telle fut et reste ébranlée.
Peur de l’oubli, sacralisation de la mémoire, angoisse de la disparition de la vérité… Les grandes catastrophes du XXe siècle ont laissé une trace durable sur les sociétés et engendré une hantise de l’effondrement qui a donné lieu à une religion de la transmission. Mais, de ce besoin de conserver à tout prix la mémoire, paraît naître un écran entre le réel et ce dont cette culture de la transmission se réclame : la réalité passée et sa mémoire.
Tels sont les défis, plus actuels que jamais, qui sont affrontés par Catherine Coquio dans Le mal de vérité.